LETTRE
DU GENERAL SVETISLAV T. SIMOVIĆ
AU PRESIDENT DU CONSEIL MUNICIPAL DE HERCEG-NOVI
JOVO SEKULOVIĆ
1937.
Traduit du serbe par Marina Mirović
La lettre du général Simović est gardée dans la Bibliothèque municipale
de Herceg-Novi. La photo qui accompagne ce texte provient du Musée
municipal de Herceg-Novi. Facsimile: 1
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A l’attention aimable du président du Conseil
Municipal
Monsieur
Jovo Sekulović
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Capitulation
de l’Armée Austro-hongroise à Herceg-Novi le 7 novembre 1918
Le royal lieutenant-colonel serbe Svetislav
T. Simović et le vice-maréchal austro-hongrois
Housek à la porte de l’hôtel « Boka », en présence des autorités
locales et d’ une foule de gens, pendant que l’orchestre de
la ville joue l’hymne serbe «Dieu de la justice»
|
Mon cher frère de l’an 1918, c’est avec le plus grand
plaisir et la plus grande gratitude que j’ai reçu votre gentil renseignement,
que le Conseil Municipal a pris la décision unanime que le port
de Hercegnovi soit appelé par mon nom.
En liant mon nom а une des rives de la libre ville de Hercegnovi
vous m’avez reporté dans cette année inoubliée qu’est 1918. L’enthousiasme,
l’enchantement, nos espoirs de cette époque, je ne peux et je ne
veux jamais les oublier.
J’en suis fier aussi, car la ville de Hercegnovi est depuis toujours
célèbre par son héroïsme, ayant toujours résisté aux attaques d’envahisseurs;
le passé de la ville en est le témoin, de même que ses monuments.
En signe de remerciement а vous et au Conseil Municipal, je vous
raconterai les йvénements, dont le souvenir nous est commun et si
familier.
Le deuxième régiment d’infanterie yougoslave de l’armée serbe a
été, suite а l’enfoncement du front de Salonique et au retirement
de la Bulgarie du champ de bataille, dirigé de la frontière serbo-bulgare
près de Carevo Selo vers le Monténégro et l’Albanie. Sa colonne
gauche (plus forte) sous le commandement du commandant du 2e
régiment yougoslave lieutenant-colonel Grgur Ristić a pris Skadar
du 29 au 31 octobre ; pendant ce temps la colonne DROITE (plus
faible) du 2e régiment yougoslave sous le commandement
de l’adjoint du régiment, lieutenant-colonel Svetislav T. Simović
a libéré Podgorica, et ensuite le reste du Monténégro et les Bouches
de Kotor tandis que son FLANC-GARDE DROIT, compagnie de franc-tireurs
du duc Pećanac, sous le commandement du duc franc-tireur professeur
Jovan Radović, a été dirigée de Kolašin vers Nikšić dans le but
de couper le chemin ŕ l’ennemi ŕ la direction Podgorica – Nikšić
et de pйnétrer plus loin dans les Bouches de Kotor et dans la Herzégovine.
La colonne droite du 2e régiment yougoslave, après une
bataille de trois jours sur les positions près du village Bioče
et de Podgorica, est entrée а Podgorica le 31 octobre, malgrй le
fait que la 81e division austro-hongroise ait détruit
trois ponts sur la Morača : les ponts de fer prčs de Bioče
et de Smokovac, et celui en pierre, ŕ arche «De Vizir» près de Podgorica
et le pont sur la Sitnica sur la route de Cetinje.
Pour arrêter la destruction de tous les bâtiments а Cetinje par
les troupes austro-hongroises, а la proposition de l’ennemi et а
la demande de la dйputation de Cetinje, j’ai conclu le 5 novembre,
avec les commandants de la 81e division austro-hongroise,
l’armistice au terme du 8 novembre jusqu’а 24 heures. Ce jour-lа
ma compagnie parlementaire est entrée et a reçu Cetinje et tous
ses bâtiments, pour éviter que la ville soit pillée comme Podgorica
l’a été.
6 NOVEMBRE LA COLONNE DU LIEUTENANT-COLONEL SVET. SIMOVIĆ est accueillie
avec la grande pompe de la part de toute la population de Cetinje,
sans égard а l’вge ou а la position sociale. A l’entrйe de la ville,
nous fûmes salués par les organisations diverses, et devant la Maison
du Gouvernement par le Métropolite du Monténégro Son Excellence
Mitrofan Ban.
Ensuite, nos troupes furent menées dans des casernes et les éminents
citoyens de Cetinje sont venus m’accompagner au palais du prince
Danilo, où je devais séjourner et où avant mon arrivée logeait le
gouverneur austro-hongrois au Monténégro.
Devant l’Ambassade de Serbie – la maison de Son Altesse Royale
Roi de Serbie Pierre 1er – la maison natale de Son Altesse
Royale, successeur du trône Régent Alexandre et en face du palais
de Son Altesse Royale Roi du Monténégro Nikola 1er, il
y avait une foule de gens; l’orchestre militaire du Monténégro avec
son chef M. Vimer qui avait accueilli l’Armée serbe jouait, et les
Monténégrins dansaient des rondes populaires avec ou sans musique.
Pendant ces événements, six officiers italiens sont venus, accompagnés
de six soldats cavaliers sous la commande du lieutenant-colonel
Vicenzi. Ils étaient partis de Skadar le 5 novembre en bateau, ont
accosté а Vir Pazar et passé la nuit а Rijeka Crnojevića. Conformément
а la convention sur l’armistice signée avec l’ Austro-Hongrie le
4 novembre, ils étaient envoyés avec l’ordre d’exiger des autorités
militaires Austro-hongrois de remettre aux alliés le matériau militaire
complet se trouvant sur le territoire des alliés. Ils étaient intentionnés
de poursuivre immédiatement pour Kotor.
Face а l’Armйe austro-hongroise en Albanie et au Monténégro, de
toutes les armées alliées, il y avait uniquement l’Armée serbe,
car Skadar a été pris а la 45e Division austro-hongroise
par l’aile gauche du 2e Régiment Yougoslave ; Podgorica
a été prise а la 81e Division par l’aile droite du même
régiment – par conséquent je ne pouvais pas les laisser partir sans
notre intervention. Je leur ai proposé d’aller а Kotor en parlementaires,
deux officiers (l’un de grade supérieur, l’autre de grade inférieur)
et deux soldats : un italien et un yougoslave. Les autres devraient
rester а Cetinje. Les officiers italiens ont acceptй cette proposition
et sont allés dans l’Ambassade d’Italie pour déjeuner et se reposer.
Moi aussi, j’ai décidé d’aller а Kotor comme parlementaire, ensemble
avec le second lieutenant Zdravko Salinger et mon ordonnance pour
exiger que tout le matériau soit remis uniquement а l’Armée serbe
qui avait pris Skadar et libéré le Monténégro sans aucun aide.
A 13 heures le lieutenant-colonel italien et moi sommes partis
pour Kotor en autobus, accompagnés de nos aides de camp et de nos
ordonnances.
Lorsque nous avons atteint Bukovica, et commencé la descente vers
Njeguši, nous avons vu la longue colonne interminable de la 81e
Division austro-hongroise en marche et peu après, nous avons rejoint
son arrière-garde. Nous avons demandé de voir le commandant, mais
il était impossible de le trouver. Ainsi, nous avons continué notre
chemin vers Kotor, en passant au milieu de la colonne, sans être
dérangés ou arrêtés de personne. Pendant notre passage, des soldats
austro-hongrois, qui étaient Slaves, nous saluaient chaleureusement
et agitaient leurs armes а la vue de l’autobus avec un grand drapeau
serbe.
Nous sommes arrivés а Kotor а 17 heures et nous nous sommes arrкtés
au port, devant les portes de la ville. On nous à immédiatement
accompagnés а la commande de la ville, où nous avons été reçus par
le lieutenant-colonel Konstantin Sekulić, chef du quartier gйnéral
de la 81e Division. Nous lui avons exposé nos exigeances
concernant le matériau de guerre. Après nous avoir dit que lui,
étant commandant de la 81e Division, n’en disposait pas
, il nous a conseillé de nous adresser au commandant du Port de
guerre des Bouches de Kotor, vice-maréchal Housek а Hercegnovi.
Il nous a donné pour escorte un capitaine du quartier général, un
Allemand.
A la sortie du bâtiment, nous avons rencontré une foule d’ habitants
de Kotor, qui acclamait la Serbie, le Roi Pierre 1er
et le successeur du trône Alexandre.
Il n’y avait pas de bateau, alors nous avons dû attendre l’arrivée
d’une vedette de Hercegnovi. En attendant, nous sommes passés boire
un coup dans la brasserie «Dojmi», c’était une occasion pour la
population de boire en notre santé et de porter des toasts, en faisant
de petits discours ; cela a duré jusqu’а l’arrivée de la vedette.
A 21 heures nous sommes partis pour Hercegnovi. Pendant le trajet
nous nous sommes arrêtés pour monter sur le bateau de guerre «Erzherzog
Karlo», où nous étions salués par le commandant qui a déclaré que
c’était maintenant la marine yougoslave, et non plus austro-hongroise.
On nous a informé aussi, qu’il était tard de partir pour Hercegnovi,
et qu’on avait préparé pour nous un logement sur le bateau de commerce
«Korvin», vu que lа, sur le bateau de guerre, il n’y avait pas de
place.
7 NOVEMBRE vers 9 heures du matin est arrivée une vedette avec
le même officier d’ escorte que le 6 novembre. Puisque les officiers
italiens étaient déjа partis par la vedette du commandant du port,
j’ai pris celle-lа avec mon aide de camp et mon ordonnance.
A Hercegnovi, une surprise agréable m’attendait. Au port nous avons
été accueillis par le maire M. Gojković avec plusieurs personnes,
et ils nous ont salués et embrassés cordialement. Ensuite, nous
sommes partis ŕ la ville en voiture, avec l’officier d’escorte.
La route du port jusqu’à l’hôtel «Boka» était «décorée» par une
foule du monde nous saluant et jetant des fleurs sur nous. Nous
étions conduits directement а la commande du Port de guerre des
Bouches de Kotor qui était située dans l’hôtel «Boka», où se trouvaient
déjà les officiers italiens. Immédiatement après nous dans la salle
de réception est entré le commandant du Port de guerre, vice-maréchal
Housek avec son état-major.
Après la salutation officielle, les commandants m’ont abordé et
se sont présentés : M. le général Lešić, commandant de l’armée
de terre des Bouches de Kotor et commandant de la marine M.Katineli,
contre-amiral. Ils m’ont informé que dans les Bouches de Kotor était
formé le conseil national dont les membres étaient: dr Filip Lazarević,
archiprêtre Jovan Bućin et chanoine Antun Milošević et les secrétaires:
professeur Mondi Peručić et avocat Ardoje Jovović. Ils m’ont tout
de suite offert leurs services et mis ŕ la disposition de l’Armée
et du commandant serbes toutes leurs unités. Je les ai remerciés
et priés de m’aider dans ma tâche.
Puis, la conférence a commencé. Le lieutenant-colonel italien Vicenzi
a pris la parole le premier et demandé au nom de l’ Entente que
tout le matériau de guerre se trouvant sur le territoire des alliés
au moment de la signature de l’armistice soit sur- le- champ rendu
aux alliés.
Le vice-maréchal Housek a déclaré: «qu’il n’a rien aujourd’hui
sous sa commande; qu’il a passé cette nuit les pouvoirs au Conseil
national ; que maintenant dans les Bouches de Kotor les autorités
yougoslaves sont en vigueur; qu’il est un commandant sans armée».
Après cette déclaration, je me suis levé et au nom de l’Armée serbe
ai déclaré : «Puisque le matériau est remis au Conseil national,
je laisse а celui-ci d’en manipuler, vu que l’armée et la marine
yougoslaves dans les Bouches de Kotor se sont mises а la disposition
de l’Armée et du commandant serbes. Par conséquent, je n’ ai plus
rien а demander.» Par cela, la conférence a été terminée.
A ce moment retentit dehors la musique jouant l’hymne serbe. Dans
la salle entra l’officier de marine – lieutenant de frégate Babić
et s’adressa au sous-maréchal en allemand : «Votre excellence,
le peuple est venu pour saluer sollennellement le commandant serbe
et le prie de sortir, sinon la foule va pénétrer dans la salle.»
Le sous-maréchal nous pria de sortir. Lorsque nous sommes apparus
а la porte d’entrée de l’ hôtel, nous étions acclamés bruyamment.
Lorsque les acclamations se sont calmés, un discours de salutation
fut prononcé par l’évêque catholique de Kotor, le révérend M. Ucellini,
d’abord en serbe au commandant serbe et а l’Armée libératrice serbe
commençant son discours par «Mon cher frère», et ensuite en italien
saluant le lieutenant-colonel italien par «Mon cher ami», remerciant
l’Italie aussi en tant qu’alliée serbe et un des assistants de la
création de la Yougoslavie. Après lui, nous fûmes salués par de
très beaux discours patriotiques de la part du maire M. Gojković,
du président de la société Sokol M. Jovo Sekulović et au nom de
la jeunesse de la part de Melle Danica Obradović. J’ai remercié
tous pour les discours fraternels, et le colonel italien l’a fait
ŕ son tour, souhaitant un avenir heureux а la Yougoslavie.
Ensuite, nous voulions nous retirer et retourner dans la salle,
où nous étions invités а un cocktail chez le vice-maréchal Housek,
mais les jeunes gens nous ont saisis et portés par la ville sur
leurs épaules.
Après-midi nous sommes rentrés а Kotor, où nous étions accueillis
par les membres du Conseil national avec leur président dr Filip
Lazarević. Avec eux j’ai tenu une conférence ŕ laquelle assistaient
tous les membres du Conseil national. Ils m’ont prié de venir le
plus tôt possible avec l’armée serbe et prendre dans mes mains la
totalité de l’administration, des dépôts et du matériau. Je leur
ai promis de diriger mes troupes tôt le lendemain vers Kotor.
Accompagné de mon aide de camp et mon ordonnance je suis arrivé
а Cetinje а 22 heures. Les Italiens ont refusé de retourner а Cetinje
et ils sont restés а Kotor.
Après être arrivé а Cetinje, j’ai donné l’ordre de mouvement pour
tout le contingent direction Kotor, sauf une compagnie d’infanterie
qui y reste; j’ai fait ainsi а Podgorica. Départ de la compagnie
le 8 novembre, gîte а Njeguši.
8 NOVEMBRE au matin le contingent sous la commande du commandant
du 1er bataillon s’ est mis en route de Kotor, et moi,
le commandant du 3e bataillon et l’aide de camp sommes
restés а Cetinje, avec l’intention de les rejoindre demain en voiture.
Ce jour-lа – la Saint Démétrius – а Cetinje était prévu une grande
assemblée des citoyens éminents sur la reconstitution des autorités
civiles et militaires. Lorsque j’ai réussi а avoir l’unanimité,
j’ai reçu la liste et l’ai confirmée jusqu’au rétablissement des
pouvoirs d’Etat. Comment s’écoulait cette assemblée, savent le mieux
ses participants le révérend Métropolite M. Dožić, le conseiller
d’Etat M. Al. Matanović, le ministre M. Plamenac, M. Piletić et
autres.
Ensuite, l’assemblée a décidé avec unanimité de l’élection des
députés et de la convocation de LA GRANDE ASSEMBLEE NATIONALE. Le
soir même a eu lieu un grand bal solennel en l’honneur de l’arrivée
de l’armée serbe а Cetinje et de la libération du Monténégro, car
а ce moment-là pas un seul soldat ennemi ne se trouvait plus sur
le territoire du Monténégro.
9 NOVEMBRE le contingent a poursuivi la marche de Njeguši et а
midi s’est rendu au fort «Sveta Trojica» (Ste Trinité) où on a fait
une halte et déjeuné. A ce moment-là moi, je les ai rejoints et
pris la commande du contingent. A 14 heures le contingent a poursuivi
la marche et vers 15 heures s’est trouvé devant la ville de Kotor.
C’est là qu’on s’est mis en rangs pour faire une entrée solennelle
а Kotor: d’abord l’orchestre militaire de Cetinje, suivi de cavalerie,
ensuite le troisième bataillon, le premier bataillon, la première
batterie de montagne, les membres du Conseil national et le Sokol
serbe. A l’entrée de la ville, le contingent fut salué par des représentants
de diverses organisations et les officiers et les soldats furent
ornés de fleurs.
Les soldats ont été installés dans des casernes, et immédiatement
les gardes ont été envoyées pour assurer des dépôts et autres bâtiments
importants dans la totalité des Bouches de Kotor et l’Arsenal а
Tivat. Ensuite, on a désigné des patrouilles pour recevoir des forts
pleins d’Allemands et de Hongrois. Nos patrouilles ont reçu ces
forts, les soldats devant y rester jusqu’à leur tour pour l’évacuation.
Le moral des troupes austro-hongroises était bas, tous avaient
hâte de rentrer а la maison. Quand je sus entré dans les Bouches
de Kotor, selon le rapport officiel il y avait plus de 50 000 soldats.
L’évacuation de l’armée de Pflanzer-Baltin a commencé par le chemin
de fer et par la mer, mais un grand nombre de soldats sont partis
а pied.
***
Il est important de noter l’état de LA MARINE DE GUERRE que j’ai
trouvé dans les Bouches de Kotor. Il y avait:
Bateaux de 1ere ligne:
- 3 cuirassés
- 2 croiseurs rapides
- 4 contre-torpilleurs modernes
- 2 contre-torpilleurs anciens
- 8 torpilleurs modernes
- 4 torpilleurs anciens
Bateaux de 2e ligne:
- 1 cuirassé
- 1 croiseur blindé
- 1 croiseur ré-blindé
- 1 cuirassé ancien
Autres bateaux:
- 1 ancien contre-torpilleur
- 7 torpilleurs pour la proximité de la côte
- 6 sous-marins modernes et utilisables
- 47 hydro- et aéroplanes
Le commandant du 2e régiment yougoslave, lieutenant-colonel
M. Grgur Ristić, après avoir livré Skadar aux Français, s’est rendu
а Kotor le 12 novembre et reçu la charge du commandant de toutes
les troupes de terre serbes et yougoslaves au Monténégro et dans
les Bouches de Kotor, tandis que moi, j’ai été envoyé а Herceg-Novi
pour être commandant du secteur et du Port de guerre ; j’y
suis resté jusqu’à l’arrivée du nouveau commandant du Port de guerre,
colonel de l’infanterie Đurđe Josifović.
J’ai aujourd’hui encore un vif souvenir de deux mois passés а Herceg-Novi
et de nos efforts pour sauvegarder des dépôts et un considérable
matériau de guerre, et de sauver pour notre mère la Yougoslavie
la précieuse marine de guerre et la station radio а Klinci.
***
Ecrire ces lignes, c’était pour moi une tâche agréable, ainsi que
de les laisser а la postérité, et je vous prie d’accepter cela en
guise de remerciment pour votre reconnaissance des mérites de L’
ARMEE ET DES OFFICIERS SERBES.
Veuillez agréér, Monsieur le Président, ensemble avec le Conseil
Municipal, l’expression de mes sentiments respectueux et de mes
salutations fraternelles, et mes meilleurs vœux pour le bonheur,
le bien-être et la prospérité de vous et de vos familles, ainsi
que de la libre ville de Herceg-Novi.
La Saint Lazare, le 28 juin 1937 а Belgrade
Votre dévoué
Svetislav T. Simović
général retraité en réserve
2, rue Kraljice Marije, 4e quartier
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